01 décembre 2011

Rayman Origins

Pour une fois, je vais parler d'un jeu français, et cela me fait très plaisir, surtout lorsqu'il s'agit de Rayman, la mascotte d'Ubisoft des années 90 créée par Michel Ancel.
Certes Rayman s’était un peu fait volé la vedette ces derniers temps par ses potes, les Lapins Crétins, mais il revient aujourd'hui en très grande pompe dans une nouvelle aventure, qui vous allez le voir, mérite incontestablement le détour.

Rayman Origins


Avant de parler du jeu proprement dit, j'ai envie de vous faire partager quelques lignes de nostalgie.
Car Rayman, pour moi, c'est tout de même un personnage qui a marqué une partie de ma vie de joueur.
Je me souviens comme si c’était hier du tout premier Rayman sorti sur consoles 32 bits, un jeu totalement éblouissant de part ses graphismes colorés, léchés, et ses animations bluffantes pour l’époque.
Et puis, on se rappelle tous de sa difficulté où les sauts sur les plates-formes étaient au millimètre près.
On sentait vraiment que les développeurs s'en étaient donné à cœur joie mais le jeu restait sensiblement difficile pour les jeunes joueurs comme moi à l’époque.


Et puis Rayman, c'est aussi une partie de ma vie professionnelle puisque, comme certains le savent certainement, j'ai travaillé chez Ubisoft il y a de ça une dizaine d’années au cœur des projets Rayman 2, 3 et M.
Donc forcément, durant ces années à Montreuil, j'ai vu Rayman sous un autre angle.
Je me souviens de plusieurs anecdotes dont une assez sympathique qui concerne la version japonaise de Rayman 2 sur laquelle j'ai collaboré.
En effet, le corps de Rayman est violet mais au Japon cette couleur a plutôt une connotation néfaste donc pour un héros, cela n'allait pas du tout.
Du coup, Rayman dans Rayman 2 version japonaise se retrouve doté d'un corps de couleur bleue foncée.
Étonnant non ? surtout que le tout premier Rayman sorti au Japon n'a pas été recoloré pour l'occasion. Étrange tout ça.
La preuve de mes dires en video.
De même pour la fée Ly qui se voit relookée et recolorée pour la version japonaise comme vous pouvez le constater ici sans oublier tout un tas d'autres retouches graphiques.
La question qui se pose donc, qu'en sera-t-il de la version japonaise de Rayman Origins?


Rayman, c'est donc ma petite mascotte française préférée sans aucun doute et je suis bien content aujourd'hui de découvrir ses nouvelles aventures.
Ici, pas de 3D vulgaire ou de lapins débiles, non non, comme l'indique clairement le titre du jeu, on revient aux origines.

Faites place au jeu de plates-formes de l’année !
L’année dernière, j'avais été complètement conquis par Donkey Kong Returns et cette année, je suis complètement tombé sous le charme de ce Rayman Origins.
On peut dire haut et fort qu'Ubisoft a bel et bien réussi son pari.
Rayman, qui avait été mis sur la touche dernièrement, revient en pleine forme.

Parlons tout d'abord de la réalisation globale.
Il semblerait que le studio d'Ubisoft Montpellier ait développé un moteur spécifique pour ce jeu.
Et il est vrai que le résultat est plutôt impressionnant : des couleurs chatoyantes, des animations à faire pâlir certains dessins animés, un framerate de 60fps même sur Wii et des musiques qui nous enchantent dès le début.
Tout comme pour le premier Rayman, nous avons donc droit à une réalisation très soignée et c'est un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles.


Cote gameplay, on reprend exactement les memes mecaniques que dans le premier opus.
Rayman peut sauter, nager, courir, lancer son poing, frapper et voler avec ses cheveux.
La difference est que nous commencons avec un Rayman avec peu de pouvoirs, qu'il retrouvera petit a petit au fur et a mesure de l'histoire.
Je n'ai jamais vu un jeu de plates-formes si beau à vrai dire.

La force de ce Rayman Origins tient dans son gamedesign qui, et je pèse mes mots, vient concurrencer directement Mario dans son propre domaine.
En effet, on retrouve beaucoup d’idées reprises aux Mario et même à Donkey Kong.
Pas de doute, les développeurs d'Ubisoft se sont inspirés de ces idées mais les ont transposées différemment et intelligemment au monde de Rayman.
Du coup, tout s’enchaîne à la perfection et c'est un vrai bonheur que de parcourir tous ces mondes.
Rayman 1 avait été un "coup d'essai" si on peut dire avec comme idée essayer d'imiter le talent d'un certain Miyamoto.
Cette fois-ci, Rayman rentre dans la cour des Grands sans aucun doute.

L'autre point fort, c'est le challenge que propose le jeu.
Outre la difficulté du soft, arriver jusqu’à la fin ne sera pas une mince affaire.
Le jeu est divisé en 8 mondes distincts ayant pour thèmes les classiques: forêt, eau, feu, glace, etc.
Pour débloquer les stages, il suffit de délivrer les electoons emprisonnés.
Les lums sont bien entendu présents et ont leur importance eux-aussi puisqu'il faut en récupérer un maximum afin de les tranformer en electoons une fois le stage fini.


Donc pour faire clair, pas assez de lums, impossible de progresser.
Libérer uniquement les electoons ne suffit donc pas.
Heureusement, il vous reste le mode "Time Attack" qui vous propose de refaire les stages dans un temps imparti avec comme récompense un electoon.
Pour arriver au dernier monde, faire quelques allers-retours dans les précédents niveaux sera donc nécessaire.
Et arrivé une fois à celui-ci, on découvre des stages proches de la torture.
Outre les boss particulièrement vicieux, j'ai failli à plusieurs reprises lancer la manette par la fenêtre.
Ce qui, après réflexion, n'est pas une si mauvaise chose, cela signifie qu'il faut de la persévérance et de très bons réflexes.
Sachez aussi que Rayman ne peut se faire toucher que deux fois maximum d’où les vies et continus infinis.

Un monde caché est aussi disponible mais il ne vous sera ouvert que si vous trouvez toutes les dents de la mort dispersées un peu partout.
Donc là, c'est encore un tout autre challenge puisqu'en plus des lums nécessaires pour accéder à ces niveaux, il faudra faire preuve d'une grande dextérité.


J'allais oublier ce point alors qu'il fait partie intégrante du gameplay.
Il s'agit des phases de shoot'em up avec le moustique Moskito, grand ami de Rayman, que l'on n'avait pas vu depuis bien longtemps.
Là aussi, tout n'est pas si simple qu'il n'y parait: beaucoup d'ennemis, de projectiles à l’écran, de choses à éviter et de lums à récupérer.
Personnellement, j'ai adoré ces phases malgré le fait que certaines soient un peu trop longues.
En tout cas, elles s’intègrent parfaitement au reste du jeu.

Alors Rayman Origins, une perfection ?
J'aurais dit oui mais s'il y a bien un point qui me chagrine, même minime, ça reste la maniabilité.
Eh oui, celle-ci reste perfectible et notre Rayman se retrouve avec un problème d'inertie qui agace surtout dans les phases de courses.
Rayman a tendance à s’arrêter soudainement lorsqu'il attaque un ennemi en pleine course, ce qui a des conséquences lors des Time Attack ou certains boss.
Mourir pour ce genre de chose, c'est assez stupide.
Je trouve ça dommage et surprenant en même temps que ce petit détail n'ait pas été perçu et corrigé par les développeurs.
Car pour un jeu de plates-formes, disons-le clairement, ça craint.


Mais bon, à part ça, c'est du tout bon.
N'oublions pas non plus le mode multijoueur inspiré grandement de New Super Mario Bros Wii qui permet de s'affronter à quatre sur le même écran.

Je me suis complètement éclaté sur ce soft, tout autant que Donkey Kong Returns donc si comme moi vous êtes un grand amateur des jeux de plates-formes alors je vous recommande d'aller vous procurer ce très bon soft, français qui plus est.
Le fait de savoir qu'il sortira sur PS Vita me ravit car si c'est bien un genre de jeu qu'on voit souvent sur les portables de Nintendo, ce n'est pas le cas sur les machines de Sony.

6 commentaires:

Gabbersteff a dit…

Sans parler des phases avec le coffre, qui sont du bonheur en barre! Le genre de plateformes 2D a tellement été abandonné ces dernières années que cela fait du bien d'avoir eu en 2010 DKC et cette année Rayman! pourvu que ce style revienne à la mode, il donne des frissons de bonheur et nécessite des réflexes jouissifs!

Vincent a dit…

Surtout sur des machines comme PS3/360 et Vita. On voit tellement peu de jeux si bon de ce genre.

Gabbersteff a dit…

C'est clair que dans les 80-90's, le genre plateforme 2D était souvent le moteur des consoles : Alex Kidd, Wonderboy, Mario, Rocket Knight, Tiny toon, Sonic...Alors que maintenant, c'est FPS et Fifa. A quand un Super Princess Peach 2 également :).

Snake a dit…

J'avais entendu de bonnes critiques sur ce Rayman Origins mais pas à ce point !
Peut-être que je me le prendrais d'ici Noël :)

Anonyme a dit…

bonjour, je sais que ce n'est pas l'endroit ou poster, je suis ton blog depuis longtemps et m'etant creer un compte tweeter ( smokethemall) j'ai voulu m'abonner au tien et tu m'as bloqué lapincompris pourquoi , un lecteur qui t'avait envoyé des codes pour le club nintendo japon
salutations fabrice

Vincent a dit…

smokethemall> t'es débloqué ;) Pense a mettre un avatar. Je pensais que tu étais un bot comme il y en a beaucoup sur Twitter. Pardon.