23 novembre 2011

Assassin's Creed Revelations

Comme chaque année depuis quatre ans maintenant, on a droit à notre petit Assassin's Creed et 2011 ne fait pas exception.
Si je ne me trompe pas, il me semble qu'on aurait dû avoir l’épisode 3 cette année, non ?
Ubisoft en a décidé autrement en ajoutant un épisode supplémentaire qui vient se glisser gentiment juste après Brotherhood.

Ubisoft, essaieraient-ils de profiter de leur licence pour faire durer le suspense ? j'en ai bien peur.
Regardons un peu de plus près ce que nous réserve cet Assassin's Creed Revelations


Comme nous le montre la jaquette du jeu, on reconnait tout de suite Altaïr et Ezio mais l'aventure restera centrée sur Ezio avec quelques scènes jouables avec Altaïr.
Je dis bien "quelques" car malheureusement, elles ne représentent qu'une toute partie de jeu sur l'ensemble et en plus, ces phases sont très courtes et peu intéressantes.
Donc premier coup bas, ceux qui pensaient rejouer Altaïr autant que dans le premier, peuvent déjà faire une croix dessus.

Sans dévoiler l'intrigue en détails, l'histoire prend place quelques années plus tard après Brotherhood avec Ezio qui se retrouve à Constantinople, toujours à la poursuite des Templiers.


Je ne vais pas y aller par quatre chemins mais Revelations est un épisode moyen.
Ubisoft nous a recollé la même formule que précédemment en y ajoutant quelques trucs par-ci par-là mais il faut bien se rendre bien compte qu'au final, niveau du gameplay, ça commence à sentir le réchauffé.
Le syndrome Yakuza de Sega ?

Passons tout de même en revue les quelques nouveautés qu'il nous apporte.
Tout d'abord, le crochet qui permet de s'accrocher plus vite aux surfaces et surtout plus haut.
On grimpe en quelques secondes maintenant comme un vrai Spiderman.
Dans la ville, on voit l'apparition des tyroliennes, qui, couplé au crochet, permettent de s'accrocher et de se déplacer d'un toit à un autre à grande vitesse.
Qu'on se le dise, on se deplace encore plus vite qu'avant, c'est peut-être aussi pour compenser les nombreux aller-retour qu'on aura à faire durant le jeu.

Autre nouveauté avec l'utilisation et la fabrication des bombes.
On nous propose ici de confectionner soi-même ses propres bombes en récoltant divers ingrédients disséminés dans les coffres de la ville.
On peut ainsi créer des bombes de type mortel, diversion ou encore tactique.
Selon les ingrédients, vous obtenez des variantes d'où des possibilités plutôt variées au final.

L’idée est intéressante mais au bout du compte, ça reste plus du gadget qu'autre chose d'après moi et on peut très bien s'en passer.
Certes, ça peut nous aider dans certaines situations mais ça n'égalera pas le pistolet, les couteaux voire l’arbalète.
Mais du coup, vu que la plupart des coffres de la ville renferment des ingrédients pour les bombes plutôt que de l'argent, partir à la quête des coffres n'a que très peu d’intérêt dans cet épisode.


Souvenez-vous, Brotherhood amenait avec lui un petit côté tactique au jeu avec le recrutement d'assassins.
Cette fonction est toujours présente ici mais elle est un peu plus poussée.
Il vous faudra nommer un chef et des lieutenants pour chaque ville assiégée et faire en sorte qu'elle ne se fasse pas prendre par les Templiers.
Tout cela, bien évidemment, vous fera gagner plus ou moins d'argent selon l’expérience de vos assassins.

En plus de ça, un mode défense de repaire fait son apparition.
Bien moins tactique que le mode recrutement, il s’avère cependant sympathique avec comme but, éviter que les Templiers pénètrent dans votre repaire.
Pour cela, il vous faut affecter des tireurs sur les toits, utiliser des barricades, des canons, etc et ce, intelligemment à chaque salve de soldats qui arrive.
Tout cela nous fait penser aux jeux "tower defense" qui n’arrêtent pas de fleurir dernièrement sur les tablettes et autres téléphones portables.
Une façon d'ajouter du contenu sans se prendre la tête ? je l'ai vu comme ça.
On s’aperçoit qu’après deux ou trois essais, que les possibilités de défense ne sont pas si nombreuses que ça et qu'on laissera tomber tout ça assez rapidement.


Cet Assassin's Creed Revelations, même s'il intègre quelques nouveautés, manque de fond et fait bouche-trou plus qu'autre chose.
Cela fait déjà trois épisodes (sans compter le 1) où le gameplay a très peu innové et la rengaine commence à se faire grandement ressentir.

AC 2 avait tout ce qu'il fallait avec une histoire intéressante, des personnages bien approfondis alors que là, à part Ezio et une certaine Sophia, il n'y a pas grand chose à retenir si ce n'est la fin qui nous dévoile quelques "révélations" histoire de terminer sur une bonne impression.


Au niveau des missions, c'est aussi un peu la débandade, bien trop faciles, similaires et répétitives à souhait.
Je me souviens m’être arraché des cheveux dans les précédents épisodes alors que là....
D'ailleurs le jeu en pâtit puisque la trame principale est courte avec une dizaine d'heures au compteur seulement.
Après bien entendu, avec tout ce qu'il y a comme quêtes annexes, on arrive facilement à la trentaine d'heures mais tout ça m'importe peu et ce que je regrette surtout, c'est la disparition des tombeaux où on devait agir avec rapidité et habilité.
Bref, il y a un réel manque de challenge en fin de compte.

Le jeu reste donc bon dans l'ensemble car la formule marchait déjà bien mais scénaristiquement parlant, à part les dernières minutes, c'est plutôt plat.
C'est bien dommage car tout comme Uncharted, AC fait partie des jeux où ce qui m’intéresse avant tout, c'est une histoire bien ficelée avec une bonne mise en scène pourvue de rebondissements.


Pour le prochain épisode, je pense qu'il serait plus habile de recentrer le jeu sur un gameplay un peu plus frais, plutôt que de nous repondre pour la cinquième fois la même chose.
Quitte à faire l'impasse sur un épisode l’année prochaine, je préférerai qu'Ubi nous en concocte un bien carré avec beaucoup de "vraies" surprises que ce soit au niveau gameplay qu'au point de vue scénario.

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