Cette fois-ci, nous n'avons pas à faire à un RPG mais plutôt à un jeu de puzzle/réflexion dans un univers plutôt original, burlesque et décalé.
Vincent (c'est moi) est un jeune homme célibataire qui vit sa vie à la cool et qui a une superbe fiancée qui répond au nom de Katherine.
Cependant, celui-ci n'a pas envie d'avancer pleinement dans sa relation, alors qu'au contraire, elle, amoureuse de Vincent depuis de nombreuses années, n'a qu'une seule envie : se marier.
Vincent essaie d'éviter à chaque fois la conversation sauf qu'il n'évitera pas celle où elle lui annonce qu'il y a une grande chance qu'elle soit enceinte de lui.
Ce qui provoque chez lui des cauchemars vraiment affreux.
Il a beau en parler avec ses potes au bar, impossible de les éviter.
Alors qu'il est seul un soir et complètement soul, il fait une rencontre très particulière d'une jeune fille blonde et mignonne qui s'appelle Catherine, avec un "C".
La jaquette PS3 montre Catherine alors que sur la jaquette Xbox 360, c'est Katherine que l'on aperçoit, la fiancée de Vincent.
Vincent se retrouve donc coincée entre deux filles superbes, sa promise et une fille aguichante très sexy qui ne le rend pas indifférent.
Vers qui donc va t-il se tourner ? C'est à vous de décider de son sort.
Désolé pour ce long prologue mais je pense que c'était nécessaire pour planter le décor.
Comme je disais, on a à faire à un jeu plutôt original avec une histoire qui sort de l'ordinaire.
D'ailleurs, je pense que Atlus a voulu passer un certain message ici.
Les jeunes Japonais d'aujourd'hui sont des personnes qui s'inquiètent beaucoup de leur situation professionnelle, et qui ont peur d'avoir des enfants.
Je pense que le jeu reflète plus ou moins cette image du Japon actuel, c'est ce que j'ai ressenti en jouant.
Maintenant, est ce que les joueurs japonais ont perçu le même message que moi, ça je ne sais pas.
Revenons-en à nous moutons !
Vous devez donc aider Vincent à faire les bons choix, mais existent-ils réellement de bons choix ? Telle est la question.
Même si le jeu suit une directive prédéterminée, vos choix influeront sur l'histoire impliquant par conséquent plusieurs fins différentes.
Je vous rassure, nous ne sommes pas dans un jeu de simulation de rencard, non non, mais bien dans un jeu de puzzle/réflexion.
Disons que le jeu se présente en deux phases :
La première consiste à bavarder avec son entourage, faisant avancer la trame principale de l'histoire mais où le joueur reste assez passif.
La deuxième phase est LA phase principale du jeu, celle qui consiste à sortir vivant des cauchemars de Vincent.
C'est donc cette deuxième phase que je vais m'empresser de vous décrire ci-dessous.
Chaque nuit, Vincent ne peut pas fuir ses cauchemars.
Il se retrouve coincé nu, avec son caleçon et son oreiller et avec des cornes de bouc sur la tête.
Le puzzle est représenté sous la forme d'une sorte de tour où Vincent se retrouve tout en bas à chaque tableau.
Le but étant simple, gravir la tour jusqu'au sommet pour trouver la porte de sortie, permettant de passer au tableau suivant.
Cette tour est formée de gros cubes, un peu à la Qbert (désolé pour la référence), et Vincent doit déplacer ces cubes afin de former des escaliers pour qu'il puisse grimper.
Comme vous vous en doutez, il y a des règles et des contraintes.
Les cubes ont des propriétés particulières.
Certains ne peuvent pas être déplacés, d'autres si mais étant plus lourds, demandent plus de temps.
Certains tombent dans le vide, d'autres sont piégés.
Tout n'est pas aussi simple qu'il n'y parait puisque le temps vous est compté.
Les cubes disparaissent petit à petit du bas vers le haut donc il n'y a pas de temps à perdre, il faut trouver un moyen rapide pour gravir les cubes au plus vite.
Plus vous arrivez vite à la sortie, plus votre score sera meilleur.
Sur le parcours, vous trouverez des objets particuliers comme des oreillers, des cubes, des fioles, des livres, .... chacun ayant leur propre utilité.
Par exemple, le cube vous permet de placer un cube supplémentaire où vous voulez, créant ainsi une marche pour accéder au dessus.
Les oreillers sont des vies supplémentaires ou plutôt des essais supplémentaires car croyez-moi c'est le genre de jeu où c'est plus que nécessaire d'en avoir.
La fiole vous donne une force surpuissante pendant quelques instants vous permettant d'escalader deux cubes à la fois.
Puzzle game oblige, on se retrouvera plusieurs fois coincé à cause d'une mauvaise combinaison de déplacements des cubes.
Que faire ?
Pas de panique, le jeu propose de revenir à l'action précédente en appuyant sur Select.
On peut donc revenir ainsi plusieurs fois en arrière dans le temps pour réparer son erreur ou chercher un autre chemin.
Dans certains tableaux, vous serez gêner pas des chèvres.
Oui oui, des chèvres, n'oubliez pas que vous êtes dans un rêve.
Ces chèvres veulent aussi arriver à la sortie sauf qu'il ne peut y avoir qu'une seule personne sur chaque cube, du coup, il faut trouver un moyen pour les faire déguerpir au plus vite.
C'est là que vous utilisez votre oreiller pour les tabasser.
La difficulté ici, c'est que tout ça prend du temps, en plus de réfléchir à votre escapade, il faudra se concentrer aussi sur le moyen d'éviter les chèvres.
Car n'oubliez pas, les cubes du bas, eux, continuent de se dérober et si vous tombez c'est le game over bien entendu.
Le game over, justement, parlons-en !
C'est simple : vous tombez d'un cube, vous marchez sur un cube piégé ou vous êtes sur un cube qui est en train de se dérober : c'est le game over.
Dans ces cas-la, bien entendu, il est impossible de remonter le temps avec Select.
Il faudra soit recommencer au début du niveau soit au checkpoint du tableau.
Enfin, la cerise sur le gâteau, ce sont les tableaux avec les boss.
Chaque stage comprend plusieurs tableaux dont le dernier avec un boss.
C'est exactement le même principe que pour les tableaux normaux sauf qu'à la place des cubes qui se dérobent sous vos pieds, c'est un monstre gigantesque qui grimpe derrière vous et qui vous attaque.
Ils sont nombreux et chacun possède une technique spéciale pour vous exterminer.
Par exemple, un qui m'a plutôt marqué, c'est celui quand Vincent apprend la nouvelle de sa fiancée enceinte, le monstre est alors représenté par un gros bébé avec sa tétine dans la bouche qui grimpe en criant "Paaaaapaaaaa".
Il y a de quoi flipper je vous assure !
Si vous êtes trop bas, celui-ci vous écrase contre un cube et vous explosez de sang.
Atlus oblige, le jeu est bien gore, il existe des dizaines de façons de mourir, toutes sanglantes les unes plus que les autres.
D'ailleurs, je tiens à mettre les pendules à l'heure, on pensait que le jeu serait orienté dans l'érotisme mais il n'en est rien.
Certes on voit les femmes dans des poses qui ne laissent pas les garçons indifférents mais on ne verra rien de sexuel.
C'est tout l'art des jeux japonais, il faut savoir faire baver le joueur sans rien lui montrer pour autant.
Suffit de voir les jaquettes pour s'en convaincre.
Et d'ailleurs, si on voit un Cero C, cela veut bien dire qu'il n'y a rien d'alarmant.
Cependant la notation Cero japonaise est complètement illogique, mais bon je ne vais pas faire de hors sujet ici.
Une fois que vous aurez terminé un tableau, vous pourrez prendre votre souffle et sauvegarder votre partie.
Et avant de continuer, vous devrez répondre à des questions primordiales sur la vie de couple, qui là aussi auront une importance dans le dénouement du scénario.
Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse une fois de plus, c'est vous qui décidez de l'avenir de Vincent dans sa relation avec Katherine ou Catherine.
Voilà, je pense avoir fait plus ou moins le tour et cela devrait vous donner une image globale du jeu.
Du côté de la réalisation, rien de dramatique à signaler, c'est très soigné, les personnages sont bien modélisés, ça bouge bien.
Les scènes cinématiques sont un mélange de dessins animes 2D et de scènes 3D.
Il me semble que les scènes 2D ont été réalisées par le studio d'animation 4°C a qui l'on doit de nombreux OAVs et films.
Catherine est donc un jeu assez original, mélanger une histoire de relations amoureuses complexes dans un gameplay de puzzle/réflexion, il fallait vraiment y penser mais c'est justement ce qui fait son charme.
J'avoue que j'ai tout de suite accroché au scénario et à l'atmosphère que dégage le jeu.
Cependant, et malheureusement pour moi, je ne suis pas un grand amateur de puzzle game, du coup cela m'ennuie beaucoup.
Je ne m'attendais pas à ce que le jeu se résume à un unique jeu de réflexion de cubes à déplacer.
J'ai un peu la rage car j'ai vraiment envie de savoir comment cela va se terminer mais je ne suis pas sur de pouvoir finir le jeu. Arrghh !!
Et puis, l'autre point qui me chagrine, c'est la difficulté du jeu.
J'ai commencé en normal et arrivé au 4ème stage, j'ai passé deux heures sur le tableau sans pouvoir avancer.
Comme il est possible de changer de mode à tout moment, je suis passé en facile mais cela n'a pas arrangé les choses, ce n'est pas plus facile pour autant.
C'est là que j'ai compris pourquoi il y avait autant de continus.
J'ose à peine imaginer ce que doit être le mode Hard.
A lire les forums japonais, je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul dans cette situation, ça me rassure d'un côté.
Je viens d'apprendre juste avant de finaliser cette review que la directrice du jeu a reçu de nombreuses plaintes concernant la difficulté du jeu.
De ce fait, des astuces vont être mises en place sur le site officiel et un patch pour rendre le jeu plus facile devrait voir le jour très prochainement.
Je trouve cette démarche plutôt incroyable.
A présent, ce sont les joueurs qui décident de la difficulté d'un jeu ?
J'aurais tellement aim& que Sega fasse de même pour Kid Chameleon....
En tout cas, selon montre bien que les gens (dont je fais partie) n'ont qu'une seule envie : connaitre la suite de l'histoire sans pour autant se prendre la tête.
C'est là qu'on se dit que le concept du jeu est finalement à double tranchant.
D'un côté, on fait dans l'original, de l'autre on mélange du puzzle-game bien costaud avec une histoire prenante et bien menée, n'y a t-il pas comme un déséquilibre ?
N'oublions pas qu'Atlus vend le jeu plus comme un jeu "d'action-aventure" plutôt qu'un puzzle-game.
N'y aurait-il pas tromperie ?
Quoiqu'il en soit, Catherine, est réservé aux amateurs inconditionnels du jeu de réflexion d'après moi, qui aiment s'arracher les cheveux et qui sont surtout très patients, car il faudra recommencer, recommencer plusieurs fois avant de trouver le chemin pour arriver à la sortie.
On parle d'une dizaine d'heures pour en arriver au bout mais je pense qu'on peut en rajouter facilement cinq ou dix pour une première partie.
Mais, soyons objectif, Catherine un bon jeu si ce n'est qu'on aime le genre.
Une très bonne réalisation, un game system bien réfléchi, une histoire prenante, plusieurs fins disponibles, ça le fait !
Regrettons que le gameplay ne soit pas plus diversifié que ça.
En tout cas, les vrais amateurs de réflexion devraient être comblés.
Moi, ce n'est pas ma tasse de thé tout simplement et je préfère encore mon petit Picross 3D sur DS, bien moins compliqué pour moi.
Ma note : 7/10
Version testée : japonaise | Textes et menus : japonais | Voix : japonaises
Il se peut que ce billet soit édité une fois le patch sorti mais cela n'altèrera pas pour autant mes impressions ni ma note.
12 commentaires:
Merci pour cette longue review. Ce jeu est trop barré pour moi. Mais je crois qu'il va cartonner au Japon.
Ah ta review me rassure un peu ! Le prochain patch "facile" qui va arriver fait en sorte que je repenche vers ce titre. Merci pour cet avis, mais je me demandais si une nuit = un tableau ou si il y a plusieurs tableau par nuit ?
Enfin, le jeu a-t-il les sous-titres anglais ...? Bon, je me doute déjà de la réponse note... dommage...
Il y a plusieurs tableaux par stage dont le dernier comprenant un boss.
1 stage par nuit donc.
Et non, pas de sous-titres anglais, cependant tous les menus le sont, ca fait classe !
Je trouve ça dommage de s'attaquer à la "difficulté d'un soft" d'autant qu'Atlus a clairement exprimé le principe avant la sortie même du soft à savoir que le jeu allait être difficile puisque Vincent doit lutter pour sa vie...
Maintenant je suppose que les personnes qui veulent jouer à Catherine sont avant tout des fans de Sound Novels / Dating Sim plutot que des fan de Puzzle Game ce qui pourrait expliquer les commentaires négatives sur Amazon en ce que concerne la difficulté. Meme toi tu en fais mention.... Est ce que les joueurs ont reprochés la difficulté d'un Demon Soul par exemple ?
Une chose est certaine il me tate de jouer à ce jeu (je devrai le recevoir cette semaine) et la difficulté ne me fait pas peur :D
Bababaloo, en effet Atlus a voulu repercuter les cauchemars de Vincent sur la difficulte du jeu.
Cependant, on est en 2011 et les gens veulent des jeux accessibles, j'y peux rien mais c'est comme ca.
Suffit de voir New Super Mario Bros Wii pour s'en convaincre.
Va sortir un jeu comme Ghouls'n Ghosts aujourd'hui, tu peux etre sur de te faire rincer.
Catherine aurait ete une production occidentale, je doute qu'il y aurait eu ce scandale.
Au Japon, les joueurs detestent etre frustres des le depart et l'epoque dans laquelle nous vivons actuellement n'ameliore pas l'image des jeux difficiles.
Maintenant, ca c'est moi qui te le dis, le mode easy de ce jeu correspond a un mode hard d'apres moi.
Donc y a "dur" et "dur".
Un mode Easy avec des explications ou des astuces auraient ete le bienvenu et c'est surement ce que va apporter le patch.
Apres toi, si tu es un puzzle-game master alors attaque direct en hard, tu devrais en avoir pour ton argent.
Et puis comme ce jeu propose une histoire plus interessante que son gameplay, les gens veulent voir la suite mais comme ils ne peuvent pas : frustration et plainte aupres du developpeur.
Du coup, les gens mattent les videos de l'histoire sur Niconico Douga (le Youtube japonais) et revendent le jeu des le lendemain.
Merci pour tes explications plus que claires. Je comprends le point de vue 2011, Japon,... Que le jeu Catherine c'est avant tout une histoire,... Mais je ne l'approuve pas.
Des jeux comme Goku Makaimura PSP, Killzone (toujours sur PSP),... sont ultra difficiles dans d'autres genres (j'ai les Puzzles Game mais je n'estime pas être un Puzzle Master) et pourtant ils font partie de mes jeux préférés et j'ai réussi le double run dans Goku Makaimura par exemple & fini Killzone PSP. Comment ? Simplement à force de recommencer et de m'acharner.
Je comprends que cela puisse frustrer certains joueurs. Moi c'est justement ce qui me plait dans un jeu ! M'acharner :D
Et encore plus si le jeu me donne envie de continuer et de découvrir une histoire comme ce sera le cas avec Catherine
Bababaloo, et c'est bien qu'il y ait des joueurs comme toi je dis, surement maintenant.
Je dois bien t'avouer que j'etais plutot comme toi il y a quelques annees.
Maintenant, je ne connais pas ton age ni ton status familial mais il faut bien reconnaitre que ma facon de jouer a changer.
Je me souviens encore des journees a jouer sans manger, mon pere etait oblige de couper le disjoncteur pour que j'arrete de jouer.
Peut-etre que les gens qui ralent sont dans la meme situation que moi ?
Tiens moi au courant des que tu auras le jeu en main pour me laisser tes impressions ici-meme ;)
J'ai 33 ans, en couple et je bosse comme un taré.... Mais ça va je dors très peu.
Je viens de recevoir le jeu (je le blogue prochainement avec mes impressions) et j'avoue que tu as raison. J'ai joué mon "Master Puzzle" et j'ai commencé le jeu en normal. Evidemment j'adore l'ambiance (je suis au stage 3-2-) et j'avoue que le jeu est hardcore.
Content de voir que tu galères toi aussi ^_^
Hâte de lire tes impressions.
Voilà mes impressions sont postées.... Je galère oui (surtout en Babel Mode O_O" ) mais j'adore !
Salut Vincent, c'est Flavien21 de rvlf.com.
Je te suis sur les 2 blogs depuis quelques années, et quand j'ai lu cette review l'année dernière j'ai eu envie d'acheter le jeu, chose qui est faite aujourd'hui, plus d'un an après la sortie japonais, le temps d'attendre la sortie française et une baisse de prix. Jeux acheté donc à 30€ ce jour (sur PS3).
Je suis un fan de puzzle game en générale (mon préféré Tetris Attack). Mais j'avoue que je suis comme tout le monde dans celui là, j'ai surtout envie de savoir la suite de l'histoire entre Vincent et les 2 CKatherine. Les phases puzzle sont dur surtout par le fait que l'on aie pas trop de temps de réfléchir ce qui est assez frustrant. (Le patch dont tu parles est inclus d'office dans la version française d'après ce que j'ai lu).
Pour ce que est de la pochette, le truc sympa avec la version française qui n'a pas l'air d'être le cas au Japon d'après ce que j'ai compris, c'est que l'on peux retourner la jaquette pour choisir sa CKatherine (comme pour les DVD Canadien pour choisir la pochette française ou anglaise).
Pour la localisation, les voies sont en anglais avec des sous-titres en Français (mais quand y'a 3 lignes de sous-titres la 3ème est coupée, c'est dommage mais heureusement que je ne les lis pas en général) les mails qui s'apparente plus a des SMS pour moi sont en Français également.
Mais autour de mois ce sont des moutons et non des chèvres.
Salut Flavien, merci pour ton commentaire ;)
T'es bien courageux de te lancer dans ce périple.
Perso, c'est un des jeux les plus difficiles auquel j'ai pu joué dernièrement.
Bon courage !
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