27 juillet 2010

A Shadow's Tale

Me revoilà déjà !
Moi qui vous avais dit que je prenais une petite pause estivale, et bien c'est vrai, je pars bien le 1er août des vacances en France mais j'ai réussi à trouver un peu de temps, entre le travail et la préparation de mes valises, pour vous parler d'un jeu Wii développé par Hudson Soft et qui vaut le détour.

A Shadow's Tale / Kage no Tou


En fait, j'avais complètement oublié que ce jeu sortait cet été, qui plus est, fin juillet, une période où généralement très peu de jeux intéressants sortent dans les bacs.
Impossible d'attendre mon retour au Japon pour se jeter sur le jeu, je profite de mes quelques jours avant le départ pour le tester.

Hudson Soft nous propose donc un jeu plutôt original puisqu'il s'agit d'un jeu de plateforme-réflexion, ça va nous changer un peu des Bomberman et autres DecaSporta.
Un petit garçon se voit emprisonné, attaché et inconscient en haut d'une tour.
Un homme arrive, brandit son sabre et lui arrache son ombre de son corps.
C'est alors qu'il lance sauvagement l'ombre tout en bas de la tour.
Vous, vous incarnez cette ombre et votre but est de retourner au corps auquel vous appartenez et sauver le petit garçon par la même occasion.

Venons-en aux faits sans plus attendre.
Si je vous dis "Echochrome" sur PSP/PS3, ou encore "Crush" sur PSP, cela vous interpelle t-il ?
Et bien pour faire simple, disons que Shadow's Tale emprunte en grande partie le game system de ces deux jeux.
Côté ambiance, c'est à ICO que l'on pense tout de suite en voyant les images et en écoutant la bande son, une référence donc.
Rien qu'avec ça, je pense que vous pouvez déjà vous faire une certaine image du jeu.


Là où dans Echochrome on jouait sur les perspectives, dans Shadow's Tale, on joue avec ombres portées.
Comme vous êtes une ombre, vous ne pouvez vous déplacer que dans les ombres des objets éclairés.
C'est donc la partie plateforme qui consiste simplement à se déplacer de gauche à droite ou inversement, tout en sautant ou encore en s'accroupissant, rien de plus classique en fait.

Cependant, tout n'est pas si simple et tant mieux pour nous, me direz vous.
Sauter d'ombre en ombre c'est bien beau mais se creuser les meninges c'est mieux.
Votre chemin sera parsemé de diverses embûches et c'est alors qu'il faudra trouver et déclencher les mécanismes pour que vous puissiez créer ou déplacer certaines ombres afin de progresser.
Alors que le nunchuck ne sert qu'à se déplacer, la wiimote, elle permet de pointer l'écran et de chercher ainsi grâce au bouton B des mécanismes ou systèmes avec lesquels vous pouvez interagir.
Chercher, c'est donc le mot à retenir ici, autrement, vous risquez de rester bloqué un certain moment.


Outre les leviers et autres boutons, vous pouvez aussi interagir, toujours avec le bouton B, sur les lumières ambiantes qui éclairent le décor.
C'est très intéressant puisqu'en faisant balancer ces lumières, vous modifiez ainsi l'angle des ombres portées, permettant alors à votre personnage de grimper ou de se frayer un chemin là où il ne pouvait pas avant.

Vous trouverez une épée sur votre chemin qui vous permettra d'attaquer les ennemis qui viennent vous ennuyer.
Rien de plus simple, le bouton B permet de lancer jusqu'à trois attaques simultanément.
Chaque ennemi détruit lâche alors des orbes de deux couleurs différentes : rouge et violet.
Les orbes violettes augmentent votre jauge d'expérience, alors que les rouges, elles, augmentent la jauge de poids (de vie).
Une fois la jauge d'expérience remplie, votre expérience augmente, ce qui se traduit par une augmentation de votre puissance d'attaque.

N'oublions pas les "couloirs de l'ombre" qui sont des portes dans lesquelles vous vous devez d'entrer vu qu'elles sont placées sur votre chemin.
Une sorte de monde parallèle si on peut dire où ici le seul but est de trouver la sortie, tout en jouant sur les perspectives et autres jeux d'ombres.
La réflexion est donc mise en avant dans ces zones.
Une fois la sortie atteinte, la porte se détruit et vous récupérez un grand nombre d'orbes.
Si cela vous ennuie de chercher la sortie, vous pouvez abandonner et ressortir directement mais bien entendu vous n'amasserez aucune orbe cela va de soi.


Assez simple dans un premier temps, cela se complique assez rapidement par la suite.
Pour passer au stage suivant, il faut détruire un mur d'ombre en fin de chaque niveau et pour cela, vous devez récupérer trois objets en forme d'œil repartis dans tout le niveau, et bien entendu, par forcément sur le chemin principal.
D'où l'obligation de bien chercher partout toutes les routes possibles, vous forçant ainsi à revenir plusieurs fois sur vos pas.

Si vous tombez dans un trou, que vous sautez de très haut ou que l'on vous inflige des dégâts alors votre poids, qui s'avère être votre jauge de vie, baissera.
Une fois votre jauge à zéro c'est le game over, vous revenez tout au début du niveau.
Heureusement pour vous, dans chaque niveau il y a quelques bonus qui vous permettront de récupérer quelques grammes par-ci par-là sans oublier les nombreux ennemis à détruire.
Comme vous pouvez le voir donc, on a droit à un gameplay très basique, qui reprend des principes de base vus et revus mais qui fonctionne toujours à merveille, rendant le jeu très plaisant à jouer.
Rajoutons à ça, cette ambiance zen, paisible, qui fait qu'on se sent immerger dès les premières minutes de jeu.


Graphiquement, pas grand chose à dire, attardons nous plutôt sur les couleurs employées, la surexposition des éclairages, des tons très poussés, qui comme je le disais quelques lignes au-dessus, nous transportent dans une ambiance particulière, nous rappelant celle du poétique et fabuleux ICO.
Iuffit de voir la pochette de l'album CD par exemple pour faire le rapprochement.


On y aperçoit de grandes ombres, une lumière extrêmement forte sur la droite et de grands piliers avec des escaliers, comme c'est parfaitement le cas dans Shadow's Tale.
Je suis donc prêt à parier que les développeurs de chez Hudson se sont inspirés du jeu de Sony.
Vu le grand fan de ICO que je suis, inutile de vous dire que je suis comblé.

Niveau musical, nous avons droit à une ambiance très calme et paisible avec quelques bruitages de temps en temps, de quoi avec l'esprit bien clair pour pouvoir réfléchir et raisonner dans de bonnes conditions.


Pour finir, je dirais que Hudson Soft offre aux possesseurs de Wii un jeu qui, à mon avis, vaut le détour, voire même l'achat obligatoire pour tous les fans de plateforme-réflexion qui se respectent comme Echochrome pour ne citer que lui.
Je n'ai pu jouer que trois heures environ (30% du jeu) mais cela me suffit amplement pour me faire un avis global sur le jeu et franchement, j'ai tout de suite accroché au concept.
Cependant, la progression semble rapide, je pense qu'il faut compter moins de dix heures pour en venir à bout.
Notons aussi qu'à part le choix de la difficulté, rendant les ennemis plus coriaces, la "replay value" semble inexistante.
En effet il n'y a pas de challenge supplémentaire à effectuer dans les niveaux, c'est bien dommage.
Mais bon, vu le peu de bons jeux sur Wii, je dis qu'il serait vraiment dommage de passer à côté de celui-ci en attendant Metroid M pour la rentrée.
(Sauf qu'en fait pour vous, le jeu sortira après Metroid M)
Sur ce, bonnes vacances à tous !

Ma note: 8/10
Version testée : japonaise | Textes : français
La version japonaise passe intégralement en français si votre Wii le permet.
On parle d'une sortie pour le 30 novembre en France.

Ci-dessous, ma review vidéo !

14 juillet 2010

Pause estivale

L'été est arrivé à Tokyo, il fait bien chaud et humide comme d'habitude : cette envie de rester sous le climatiseur et de déguster une bonne glace Haagen-Dazs n'arrête pas de me traverser l'esprit mais il faut malheureusement continuer à aller travailler.

Profitons cependant du peu de sorties pour faire un break et rejouer à d'anciens jeux par exemple.
En ce qui me concerne, c'est sur Xbox Arcade que ça se passe grâce à deux superbes titres que j'ai pu redécouvrir dans leurs versions dites "spéciales", je parle bien entendu de Monkey Island 1 et 2.

Ma carte visa japonaise ne fonctionnant pas sur le PSN français, je rate certaines occasions européennes intéressantes mais chez Microsoft, ils l'acceptent sans aucun problème, merci les gars.

Ces deux Monkey Island Edition Speciale m'ont redonné du baume au cœur, cela m'a replongé une fois de plus dans une nostalgie d'où il est difficile de sortir.
Quel plaisir de refaire ces jeux avec des graphismes évolués et très colorés tout en écoutant cette superbe bande sonore remixée pour l'occasion.



Ces jeux n'ont pas vieilli du tout, malgré le fait que les énigmes soient toujours aussi tordues et illogiques, ce qui en rebutera plus d'un c'est certain.
Mais c'est justement ça qui fait le charme, cet humour décalé que l'on retrouvait dans les jeux LucasArts de l'époque, inimitable !
Je trouve même que les derniers Sam & Max sortis sur PC et Wii ne sont pas à la hauteur des productions des années 90 justement.
Il manque un "quelque chose" pour que le charme agisse.

En attendant donc septembre avec un Tokyo Game Show 2010 qui s'annonce explosif, j'en profite pour lire quelques ouvrages des Editions Pix'n Love avec entre autres deux superbes bouquins à se procurer de toute urgence dont le premier est "la biographie de Takahashi Meijin", le "game master" japonais le plus populaire des années 80, qui nous raconte sa vie au sein de l'entreprise Hudson Soft.


Un Grand Homme qui aura marqué toute une génération de joueurs.
A ce propos, j'avais eu la chance de le rencontrer, certes très rapidement, il y a 5 ans lors du Tokyo Game Show 2005, ... souvenir.


L'autre ouvrage s'intitule "Des pixels à Hollywood", nous expliquant comment le jeu vidéo et le monde du cinéma sont deux marchés durement liés entre eux et que l'un ne peut exister sans l'autre.
Une histoire économique et culturelle qui montre comment ils ont modifié le fonctionnement des industries du loisir.


Deux ouvrages particulièrement très intéressants, on y apprend des tonnes de choses qui raviront sans aucun doute l'âme de tout joueur.
En tout cas moi je suis comblé d'où je suis, je félicite une fois de plus les Editions Pix'n Love pour leur travail, quel plaisir de pouvoir lire et découvrir de tels ouvrages dans la langue de Molière.

Autrement, nous, on se donne rendez-vous en septembre, je serai en vacances en France pour le mois d'Août pour profiter de la famille, des amis, du temps sec, de la plage et de la montagne sans oublier la nourriture bien entendu.

Bonnes vacances à ceux qui en ont, bon courage aux autres et surtout bon jeu à tous !